Historique
1923 - 2023
En un siècle d’existence, l’entreprise Quéau-Stervinou a traversé les époques et cinq générations de dirigeants, en préservant son souci de performance et d’innovation, sans jamais se départir de ce qui forge profondément son ADN : une entreprise familiale où l’humain, qu’il soit client ou collaborateur, est au cœur des décisions.
L’histoire débute par l’achat d’un terrain par Jean-René Stervinou le 6 septembre 1922 à M. et Mme Hostiou pour y installer le siège de la future entreprise. Le bien se compose d’un terrain de 50 ares en plusieurs parcelles et d’une maison, situés au lieu-dit La Croix Rouge sur la commune d’Ergué-Gabéric (Finistère).
1923
La famille Stervinou déménage alors de Penanros, sur la même commune, pour s’installer dans la maison nouvellement acquise.
Jean-René Stervinou, charron de formation, et sa femme Corentine Bescond développent leurs activités centrées sur la charpenterie et la menuiserie, et construisent un hangar et un atelier attenant à la maison d’origine.
Tout est fabriqué sur place : les escaliers, les portes, les fenêtres, etc., même les cercueils ! Jean-René Stervinou se charge d’ailleurs, lorsque la situation le nécessite, de la mise en bière.
La vie de l’entreprise rythme celle du quartier, notamment par l’acquisition de l’abri bascule qui sert aux habitants des alentours pour peser leur production maraîchère (haricots verts, petits pois, etc.) qui est ensuite achetée par l’entreprise Bourhis.
Cette bascule sert aussi à la pesée du bétail. Elle fait partie intégrante du tissu économique local et de son dynamisme, en servant d’interface entre les petits producteurs et les structures de transformation et de distribution auprès des consommateurs.
Premières maisons individuelles soutenues par la loi Loucheur (1928)
1936
L’année 1936 voit le premier changement de propriétaire de l’entreprise.
Corentin, le fils, prend les rênes, après avoir préparé la succession pendant plusieurs années en travaillant aux côtés de son père. À l’origine, l’activité tournait autour de la charpenterie et de la menuiserie, puis s’est ajoutée la scierie mécanique.
Avec l’arrivée de Corentin Stervinou, l’entreprise prend un tournant vers l’entreprise générale du bâtiment. Avant l’arrivée de maçons, Jean-René Stervinou s’arrangeait avec la famille Quéré de Lestonan pour lui confier les travaux de maçonnerie des chantiers.
À son tour, Corentin s’appuie sur sa famille pour diriger les affaires. Parmi ses filles, Anne-Marie lui prête main forte dans la gestion quotidienne.
Dès ses premières années d’activité, elle prend notamment la gestion du café dont son père a acquis la licence. Il accueille les salariés de l’entreprise, mais aussi ceux des environs, dont notamment les ouvriers de l’entreprise Le Gars qui s’y arrêtent en fin de journée.
Corentin Stervinou y amène aussi ses clients, évitant ainsi de les inviter à son domicile et de perturber la vie familiale.
Les affaires vont bon train et Corentin Stervinou construit alors une seconde maison dans la continuité du terrain pour regrouper toutes les activités et gagner en efficacité. Le bien-être des employés est amélioré avec la généralisation des sanitaires sur les chantiers, pratique peu répandue à l’époque.
À la sortie de la guerre, vers 1950, la ferme de Congalic au sud de la route de la Croix-Rouge est vendue. Corentin Stervinou fait alors l’acquisition de 3 000 m2 de terrains situés en face de l’entreprise ; Jean-René en achète 2 000 m2. Ils anticipent ainsi le développement des activités de l’entreprise qui compte alors 30 salariés.
Mais cela leur permet dans l’immédiat d’y entreposer les bois destinés à la scierie. Car les arbres sont achetés sur pied auprès des particuliers, et l’entreprise s’occupe ensuite de la coupe, du transport, et du séchage, avant le passage par la scierie et l’utilisation sur les chantiers.
- Centre des impôts de Châteaulin
1980
En 1960, Anne-Marie Stervinou, la fille de Corentin, se marie à Jean Quéau, qui a intégré l’entreprise quelques années auparavant. Il la reprend en 1980, aidé de son beau-père et prend le nom QUEAU-STERIVINOU. La troisième génération de dirigeants est lancée.
L’entreprise se modernise, consolide sa situation d’entreprise générale du bâtiment, et voit sa main d’œuvre baisser avec l’arrivée de nouvelles techniques, notamment en maçonnerie.
La bétonnière et les grues remplacent les bras qui portaient les sacs de ciment.
Les douze maçons de 1951 ne sont plus nécessaires, et l’effectif de l’entreprise va progressivement décroître.
L’apparition des matériaux prêt à l’emploi, notamment le béton et les parpaings, va accélérer le phénomène.
L’entreprise garde son ADN familial, Anne-Marie travaillant avec sa sœur dans les bureaux.
La première s’occupe principalement de la comptabilité, la seconde des paies. L’arrivée de Christian Bihan en 1973 renforce l’équipe. Ce dernier est attaché à la préparation des devis et à la réalisation des plans. Avec lui, l’informatique fait son entrée dans les années 1980 et chamboule les habitudes.
Les premiers ordinateurs servent pour les devis et se perfectionnent progressivement pour s’adapter aux bulletins de paies.
En 1980, l’entreprise qui était jusque-là sous un statut juridique individuel, franchit le pas et se transforme en société à responsabilité limitée. Jean Quéau continue à passer le plus clair de son temps sur les chantiers et dans son atelier, alors que la gestion de la société est assurée par son épouse Anne-Marie et par Christian Bihan.
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Hôtel les Balladins à Ergué-Gabéric (actuel Brit Hôtel Le Kerodet)
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Restaurant scolaire de l’école publique de Lestonan à Ergué-Gabéric
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Extension du collège Pierre Stephan à Briec
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Rénovation des logements de la gendarmerie de Quimperlé
1997
À l’approche de leur retraite, les enfants de Jean et Anne-Marie Quéau ne souhaitant pas prendre la suite, c’est tout naturellement que la proposition est faite à Christian Bihan, métreur de formation, qui connaît parfaitement l’entreprise pour y être arrivé 24 années auparavant.
Néanmoins, il ne veut pas se lancer seul dans l’aventure et il contacte Jean-Louis Cogent. Les deux hommes se connaissent très bien, pour avoir fait leurs études dans le même lycée, et forgé une solide amitié. Leurs chemins professionnels étaient déjà liés, car Jean-Louis Cogent travaillait chez un maître d’ouvrage dans l’industrie qui collaborait régulièrement avec l’entreprise Quéau-Stervinou.
C’est désormais en qualité de co-gérant qu’il va œuvrer. Leurs profils complémentaires seront un atout, Christian maîtrisant parfaitement les rouages de l’entreprise, les études et l’aspect commercial ; Jean-Louis ayant davantage un profil de conduite des travaux. Quelques mois plus tard, Geneviève, l’épouse de ce dernier, rejoint l’équipe et prend en charge l’administratif, la comptabilité et les paies.
Dès leur arrivée, ils entreprennent de grands changements : ils quittent les locaux historiques, côté nord de la route de la Croix-Rouge, pour s’installer au sud, dans des bureaux neufs et bénéficier de davantage d’espace pour les ateliers et le stockage.
Le matériel est aussi à renouveler très largement, aussi bien pour les machines que pour les véhicules.
Au fil des années, l’informatique prend de plus en plus de place et se perfectionne. Les calculs des métrés et des devis gagnent en vitesse d’exécution et le dessin assisté par ordinateur voit le jour, avec ses limites, et la nécessité pour les gérants de se former à ces nouveaux outils. Pour la viabilité de l’entreprise, qui a compté jusqu’à une cinquantaine de salariés quelques décennies auparavant, il est aussi nécessaire de réduire la voilure.
Dès 1997, l’équipe se réduit ainsi à 18 employés.
Les choix salariaux et la diversification des activités permettent de passer la crise de 2008 et les années suivantes sans dommages, malgré un fort ralentissement de l’activité.
La présence de charpentiers et de menuisiers au sein de l’entreprise permet aussi de répondre à la demande grandissante pour les maisons en ossature bois, diversifiant l’offre auprès des clients.
- Rénovation du collège de la Tour d’Auvergne à Quimper
- Atelier relais de l’usine Livbag à Pont-de-Buy-lès-Quimerch
- 31 logements dans le lotissement de Kerhuel à Ergué-Gabéric
- 3 tranches de gros œuvre au lycée de Cornouaille à Quimper
- Maçonnerie de la fontaine de la place Saint Corentin à Quimper
2014
L’heure d’une nouvelle passation se présente et la question de la succession est de nouveau de mise. Hugues Bihan se voit proposer par son père et Jean-Louis la reprise de la gérance de la société. Il est alors employé d’un groupe de BTP en Suisse et se sent prêt à tenter l’aventure. Encore une fois, ce sont les histoires d’amitiés qui vont œuvrer à la destinée de l’entreprise. Cédric Morin, aussi originaire d’Ergué-Gabéric, forme ainsi un nouveau binôme pour gérer la société. Il est alors salarié d’un groupe reconnu de BTP à Rennes, mais il accepte de relever le défi. La passation se fait sur plusieurs mois, où anciens et nouveaux collaborent pour que la réussite soit au rendez-vous. Une stratégie payante qui permet aux nouveaux gérants de consolider la place de l’entreprise dans le paysage local, de suivre les évolutions techniques inhérentes à l’activité et d’adapter l’organisation générale de l’entreprise.
Pour faire face à une demande permanente de la clientèle, les gérants décident de renforcer la structure de l’entreprise en créant des services avec des équipes dédiées en étude/conception et travaux. Ces services permettent de mieux accompagner les clients et de gagner en réactivité.
Après quelques années, des investissements d’importance sont possibles afin de perpétuer la modernisation de l’entreprise, lui permettant d’être à la pointe des outils de conception et d’exécution des projets des clients. Le renouvellement régulier du matériel permet en outre une meilleure ergonomie et un confort de travail accru sur les chantiers, œuvrant pour gagner en efficacité.
La mixité d’expériences des générations successives de dirigeants permet, aujourd’hui, de bénéficier d’un riche héritage, des savoir-faire et d’une ouverture d’esprit qui favorisent l’élargissement des capacités techniques et des domaines d’activité de l’entreprise.
Avec le centenaire de la société en 2023, un effort nouveau est porté sur la communication, afin de partager ce siècle d'histoire, de développement et d'innovations auprès des dix-sept collaborateurs, des clients et des fournisseurs de l'entreprise Quéau-Stervinou.
- Rénovation des manoirs de Rossulien, de la Coudraie et de Kerascoët (Finistère)
- Gros oeuvre de 12 maisons et 3 collectifs à Saint-Yvi
- Création de l'agence Bolloré Logistics à Ergué-Gabéric
- Création et maintenance d'unités de productions pour Blue Solutions (Ergué-Gabéric) et Nobel Sport (Pont-de-Buis-lès-Quimerch)
- Menuiserie et bardage du Comptoir de la Mer à Douarnenez
- Rénovation de l'atelier de l'École de Broderie de Pascal Jaouen à Quimper